ANNEXES
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
NOTES
sur les auteurs,
les uvres,
les personnages historiques
et les lieux
GLOSSAIRE
ARCHITRAVE
Partie inférieure d'un entablement reposant directement sur
les colonnes
ATTIQUE
Construction au-dessus de la corniche de l'entablement pour
marquer la naissance du toit.
BESTIAIRES
Gladiateurs qui combattaient contre les bêtes féroces soit
à pied, soit à cheval, armés de couteaux, de javelot ou d'épieux.
BITURIGES
Tribus gauloises qui occupaient le centre de la Gaule
(région de Bourges); celles qui fondèrent Burdigala,(D)
devinrent les Bituriges Vivisques (vivisci = mot gaulois signifiant peut-être
"transplantés", "déplacés").
CARDO
Voie nord-sud servant de base pour établir le quadrillage
d'un camp romain (E). La chaussée, plane, large de six mètres, était constituée de
petits galets de grave, de tessons de tuiles et de briques, ennoyés dans un mortier de
chaux; y étaient adjoints latéralement un système d'écoulement des eaux ainsi que des
trottoirs.
CARCER(ES)
Barrières en bois qui fermaient sous le podium les sorties
vers les deux portes monumentales pendant les combats dans les arènes.
CARTULAIRE
Registre composé de cahiers de parchemins qui transcrivaient
les privilèges et les titres d'une communauté ou d'un particulier selon en général un
classement dans l'ordre topographique.
CASTRUM
Nom donné par les historiens à Burdigala
à partir de 280-290 lorsque la ville se replia derrière une enceinte fortifiée (U),
après le pillage et l'incendie des Barbares en 276. Face à la menace des Germains
l'Empereur Dioclétien avait autorisé chaque cité à organiser sa propre défense; pour
se protéger, Burdigala élève une muraille haute (une dizaine de mètres) et épaisse
(environ cinq mètres), flanquée de tours semi-circulaires; l'enceinte est percée de
trois portes terrestres et d'une seule porte fluviale, la porta navigera, à
l'embouchure de la Devèze (U).
CAVEA
Dans l'amphithéâtre, partie formée par les trois étages
de gradins où s'asseyaient les spectateurs. De bas en haut du monument l'ima cavea accueillait
les notables de la cité, la media cavea les citoyens libres et en haut, le peuple
s'installait dans la summa cavea.
CLAVEAU
Bloc en forme de coin constituant un élément d'arc ou de
voûte.
CONSTITUTION ANTONINE
Edit promulgué en 212 par l'Empereur
Caracalla qui accordait le droit de cité à tous les hommes libres de l'Empire, et
qui sauvegardait les droits de la cité d'origine de chacun.
DECUMANUS
Voie est-ouest (donc perpendiculaire au
cardo),servant de base à la ville romaine (E) et construite de le même façon que le cardo.
DROIT de MUNICIPE
L'accession au bénéfice de ce droit assurait à la ville sa
promotion politique. Le Municipe était la cité autonome, avec sa propre langue, ses
propres magistrats et ses règlements, mais qui dépendait de Rome par la soumission à la
juridiction du Praetor.
EDILE
Magistrat romain chargé de l'approvisionnement de la cité,
des monuments, de la police et de la surveillance des jeux.
ENTABLEMENT
Partie architecturale au-dessus de colonnes ou de pilastres
qui comprend de bas en haut l'architrave, la frise et la corniche.
ESTEY
Nom d'origine celto bretonne (ster=rivière)donné aux
petits cours d'eau qui se jettent dans la Garonne. Sur le site de Burdigala les esteys
sont les effluents des nombreuses sources.
EXTRADOS
Surface convexe et extérieure au-dessus d'un arc ou d'une
voûte.
FOSSATS
Nom donné aux douves c'est à dire aux fossés longeant à
certains endroits les murs du Castrum.
JALLE
Autre nom celto breton (chall,jall=flux) donné localement
aux petites rivières se jetant dans le fleuve (voir estey).
MODILLONS
Petits éléments disposés régulièrement sous une
corniche, servant ou figurant de support à celle-ci.
MYRMILLONS
A l'origine, gladiateurs gaulois qui devinrent des
"hommes-poissons"(un poisson figurait sur leur casque) parce qu'ils étaient
opposés aux RETIAIRES, gladiateurs "pêcheurs
d'hommes", armés d'un filet et d'un trident.
RETIAIRES
Voir MYRMILLONS
TENEMENTS
Terres, vignes tenues moyennant redevances, en droit féodal.
Les ténements de St-Seurin dépendent du Chapitre de la Collégiale.
VESTALES
Prêtresses de Vesta, divinité païenne de Rome,
personnification du foyer domestique. Elles entretenaient le feu sacré et gardaient les
dieux domestiques protecteurs des familles romaines. Le culte de Vesta, un des principaux
de Rome, fut supprimé par l'Empereur Gratien.
VOMITOIRES
Larges passages qui permettaient au public d'atteindre les
étages et les gradins des amphithéâtres.
BIBLIOGRAPHIE
(1) Abbé BAUREIN
(1784-1786) "Variétés bordeloises ou essai
historique et critique sur la topographie ancienne et moderne du diocèse de
Bordeaux". Labottière Frères Editeurs
(2) BARCKHAUSEN
(1890) "Le Livre des Coutumes". Archives.
Municipales. de Bordeaux H 9/6
(3) BERCE (Y-Marie )
"Vie quotidienne dans l'Aquitaine au XVII°
siècle". Edition Hachette
(4) BRACH ( Pierre de )
"uvres poétiques" publiées et
annotées par R.Dezeimeris
(5) BRUTAILS J-A
(1897) Cartulaire de l'église collégiale St Seurin
de Bordeaux
(6) BRUTAILS J-A
(1913) "Notes sur le Palais Gallien" in
revue "Etudes Anciennes". T XV. AMBxG10/21
(7) CASTEL M
(1920-1923) "Revue historique de Bordeaux"
Tome 1921 p. 157 à 172. A.M.Bx H 7/13
(8) COURTEAULT Paul
(1939)"Guide archéologique du Congrès de
Bordeaux" -Bayonne. A.M.Bx D 6/3
"Revue des Etudes Anciennes". A.M.Bx H 7/10
(9) DELPHIN (O),
BALLEYGUIER
(1911) Ed. "La vie française à la
veille de la Révolution: Journal inédit de Madame Craddock" - PARIS
(10) DE CAUMONT
"Abécédaire d'Archéologie - Ere
gallo-romaine". A.M.Bx G 10/18
(11) DESGRAVES L
(1960) "Evocation du Vieux Bordeaux". Editions
de MINUIT
(12) DUMASY F. et FINKER M.
(1990) "Villes et Agglomérations
Urbaines Antiques du Sud-ouest de la Gaule" HISTOIRE & ARCHEOLOGIE -
Colloque Aquitaine - Bordeaux 13-15 Septembre 1990 pages 306 à 312. A.M.Bx VII
C/225
(13) ETIENNE R.
(1962) "Histoire de Bordeaux" Tome I
"Bordeaux Antique". Fédération historique du S-O
(14) ETIENNE R.
(1959) "Questions d'Histoires girondines
". Paris
(15) ETIENNE R.
(1995) "En passant par l'Aquitaine ". AMBx
IX d 762
(16) INVENTAIRE SOMMAIRE
DE LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE.
Tomes I & II.A.M. Bx
(17) JULLIAN C.
(1895) "Histoire de Bordeaux depuis les
origines jusqu'en 1895". Feret & Fils Editeurs
(18) JULLIAN C.
(1887-1890) "Inscriptions romaines de
Bordeaux". 2 Vol. AMBx H 9 15/16
(19) HISTOIRE DE
L'ACADEMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLES LETTRES
( 1737 ) T XII . Archives Municipales de
Bordeaux IX b 36
(20) LACROIX-SPACENSZA P.
(1998) "Aqueducs & Fontaines de
Bordeaux au XIXème siècle". Office du Tourisme de Bordeaux
(21) LE
LIVRE DES BOUILLONS L'Histoire de CENEBRUN.
Auteur du Xème siècle Tome I p. 473.
A.M.Bx H 9/2
(22) LERAT(S),ETIENNE(
R),HIGOUNET(Ch),POUSSOU(JP),BUTEL(P),GUILLAUME(P)
(1994) "Histoire de Bordeaux" Privat
Editeur
(23) MUNSTER &
BELLEFOREST
(1575) "La Cosmographie Universelle".
(24) O'REILLY ( Abbé
Patrice-John )
(1863) " Histoire de Bordeaux ". Delmas
Editeur. AMBx C 10/1
(25) PERRAULT
(1669) "Voyage à Bordeaux". A.M.Bx E 8/19
(26) PLANS DU
PALAIS GALLIEN AN II.
A.M.Bx M 5
(27) RECHE (A)
(1979): "Naissance et vie des quartiers de
Bordeaux". Seghers Editeur
(28) RECHE (A)
(1983) : "Dix siècles de vie quotidienne à
Bordeaux". Seghers Editeur
(29) SAUNIER Ch.
(1925) "Les villes d'art célèbres :
Bordeaux". H.Laurens Editeur.
(30) VINET Elie
(1565 ) "Discours sur l'antiquité de Bourdeaus
et de Bourg présenté au Roi Charles IX
." Simon Millanges Editeur (
1574 ). Réimprimé par Ribadieu en 1860. A.M.Bx E 6/11
"Ausonii Burdigalensis" (Chapitre "in Ausonii Urbes" 210G, Simon
Millanges Editeur, 1575. A.M.Bx D9/29
NOTES
sur les auteurs, les uvres, les personnages
historiques et les lieux
[1] AUSONE :
(Decimus Magnus Ausonius): poète né et mort à
Burdigala (310-395), fils du médecin bazadais Julius Ausonius et de la dacquoise Emilia
Aeonie.Grammaticus, il occupe une chaire de Rhetor à l'Auditorium de Burdigala (
Université créée autour les années 290); il fut ensuite précepteur du jeune Gratien
à la cour impériale de Trèves, devint Préfet du Prétoire puis Consul, et obtint un
siège curule à Rome. Ausone possédait de nombreuses propriétés en Aquitaine dont une
en Pagus Novarus, près des terres de Saint Seurin, à proximité des ruines du Palais
Gallien qu' il ne mentionne jamais dans ses descriptions de la région.
[2] BARON DE LA
BASTIE
(1703-1742) Erudit associé à l'Académie Royale
des Inscriptions et Belles Lettres, il donne en 1737 une description très détaillée et
illustrée(V) des ruines de l'Amphithéâtre du Palais Gallien, dans le douzième volume
des Mémoires de l'Académie, reprenant les travaux de Vinet . Mais sa reconstitution
spatiale des arènes antiques comporte plusieurs erreurs.
[3] Abbé BAUREIN
(1713-1790): Paléographe, auteur des "variétés
bordeloises ou essai historique sur la topographie ancienne et moderne du diocèse de
Bordeaux" en six volumes (1784-1786), et qui publie en 1760 "l'inventaire
des Chartes et analyse des matières les plus importantes dans le Livre des Bouillons"; c'est lui qui a numéroté
les documents transcrits dans ce livre depuis le haut Moyen-Age.
[4] BURDIGALA
Nom primitif de Bordeaux, bourgade fondée entre le
troisième et le premier siècle avant J.C. par les BiturigeVivisque;
c'est à l'origine un emporion c'est à dire un lieu de foire et un comptoir de commerce.
Burdigala contrôlait une antique route de l'étain et du plomb, entre la Cornouaille
Grande Bretonne et l'Italie, via la Narbonnaise (l'étain servait aux Romains à la
fabrication du bronze; le plomb était nécessaire pour les canalisations d'eau, pour les
cercueils et les ancres marine).
De nombreuses étymologies ont été proposées pour Burdigala à partir de l'association
des noms de deux esteys, la Bourde et la Jale, se
jetant dans la Garonne, de la référence aux cabanes en bordure du fleuve (les
bourdeaux), ou bien du mot signifiant les reflux laissés par les marées du fleuve (Bourg
dichal=ville des reflux).
Mais le vocabulaire de la langue qui a fourni le mot Burdigala reste très mal
connu.
[5] CENEBRUN
Deuxième fils de l'Empereur Vespasien et mari de Galienne, mais aussi nom du fils de Galienne, Comte du Médoc. Son
histoire (ou légende de Cenebrun) figure dans le Livre des
Bouillons; elle fut racontée par un auteur inconnu du Xème siècle.
[6] CHATEAU
TROMPETTE
Cette forteresse, construite dans le faubourg de
Tropeyte (d'où la déformation trompette) sur des terrains marécageux fut d'abord
constituée par un château primitif achevé en 1467, puis remplacée par une construction
neuve et agrandie en 1665 (J) ; pour rendre plus efficace le bastion, on détruisit à
cette époque tout le quartier Tropeyte et les restes des Piliers
de Tutelle afin d'aménager un glacis.
En 1808 Napoléon cédera à la ville les terrains de la forteresse dont la démolition
débutera en 1816 sous le Préfet Comte Tournon afin d'y aménager la future place des
Quinconces (AA).
[7] D'ARCONS (César)
Avocat au Parlement de Guyenne en 1664 et érudit
connu pour son "traité du flux et reflux de la mer"; il a donné une
intéressante description du Palais Gallien au XVIIème siècle.
[8] DE BRACH (Pierre)
Avocat et poète né à Bordeaux en 1547;
Contrôleur à la Chancellerie en 1577 et Jurat en 1594, cet ami de Montaigne et de Vinet
a donné dans ses "Oeuvres poétiques" une description en vers des ruines
du Palais Gallien.
[9] DEVEZE (DIVONE)
Rivière issue de la haute lande dont le cours
inférieur (D)près de la Garonne a constitué le premier port fluvial de Burdigala (U).
Axe vital de la cité antique qu'elle séparait en deux, la Devèze (en latin Divicia)
devrait son nom au Divona gaulois, appellation générique signifiant "source
divine".
Pendant très longtemps la Devèze a servi de limite entre les juridictions paroissiales
des deux chapitres de Saint-Seurin et de Saint-André.
[10] FONT D'AUDEGE
(ou Font d'AUDEYA)
Située près du palais Gallien, c'était une des
sources importantes du faubourg Saint-Seurin (voir ODEIA).
[11] GALLIEN
Empereur romain (253-258), fils de Valérien, qui
met fin à la persécution des chrétiens et tolère l'usurpation de Postumus en Gaule; on
le disait "amolli par la volupté et les plaisirs".
De passage à Burdigala en 258 ou 260 il aurait alors fait construire le Palais Gallien,
selon Vinet repris par les historiens du XIXème.
[12] GUALIANE ou GALIANA
ou GALLIENE ou GUALIENNE
Fille aînée de l'Empereur Titus, épouse du Roi de Bordeaux, mère de Cenebrun comte du Médoc ( 258 ?); c'est
elle, dit la légende, qui aurait fait construire le Palais Gallien. Mais une autre
légende fait de Galiene la fille de Galafre, Roi de Tolède, pour laquelle Charlemagne
aurait fait construire l'amphithéâtre de Bordeaux au IXème siècle.
[13] JULLIAN (
Camille)
(1859-1933): Professeur à l'Université de Bordeaux
(où il écrit, à la demande du Maire, " l'Histoire de Bordeaux depuis les
origines jusqu'en 1895"), puis au Collège de France. Historien spécialiste de
la Gaule.
[14] LE LIVRE
DES BOUILLONS
Peu après la mort du Roi Richard, fils du Prince
Noir (vers 1400), la ville de Bordeaux fait recopier sur un registre en velin tous les
documents chartes, droits et privilèges de la cité. Relié dos en cuir et plat en bois,
ce livre doit son nom aux ornements de cuivre (gros clous) disposés en croix de St
André; on y lit en particulier l'histoire légendaire de Cenebrun,
uvre d'un auteur du Xème siècle, traduite du lation par M. Delpit et
publiée dans "L'indicateur" de Bordeaux les 11 et 25 janvier 1842.
Il peut être consulté aux Archives Municipales de Bordeaux (référencesH9/2), rue du
Loup.
[15] MEDULLIEN
(Medullica)
Qui concerne le Pagus medulli, c'est à dire le
Médoc.
[16] MILLANGES (Simon)
Editeur bordelais de la rue St James au XVIème
siècle qui imprima "le discours sur l'antiquité de Bourdeaus ")
de Vinet et les deux premiers livres des "Essais"
de Montaigne en 1580 et 1582 (le manuscrit des Essais est conservé à la Bibliothèque
Municipale de Bordeaux).
[17] ODEIA
Nom latin de l'Audeyole ou Audège (D), ruisseau
effluent de la font d'Audège. L'Audeyole s'écoulait par un estey à travers le marais, vers la Garonne.
[18] PEUGUE
Autre rivière drainant les eaux de la haute lande
qui confluait avec la Devèze sur le site de Saint Christoly. Lors de la construction des
murs du Castrum, le Peugue a été dévié pour suivre les
douves au pied des murailles sud de la ville.
[19] PILIERS DE
TUTELLE
Autre monument romain du IIIème siècle
de style sévérien formé de vingt quatre colonnes d'ordre
corinthien disposées en rectangle représentant peut-être les éléments d'une clôture
à claire-voie entourant le forum de Burdigala sous les Sévères;
il sera détruit en 1677 pour agrandir le Château-Trompette.
La légende indique qu'ils auraient édifiés par cenebrun, Roi de Bordeaux.
[20] POSTUMUS
Empereur des Gaule en 258 (mort en 268); il réunit
sous son autorité Gaules, Germanies, Bretagne et une partie de l'Espagne.
[21] RODORIC DE
TOLEDE
Archevèque de Tolède au XIIIème
siècle, un des auteurs de la légende de Galienne.
[22] SAINT-SEURIN
La colline de Saint-Seurin (D), lieu très
anciennement habité, est à partir du IVème siècle l'îlot chrétien de
Bordeaux avec l'église Saint-Etienne puis la basilique Saint-Seurin près de
l'emplacement de la nécropole.
Du IVème au XIIIème siècle l'église de Saint-Severin et sa
nécropole (U) deviennent lieux de légendes inspirées de l'épopée chrétienne et des
mythes guerriers du Haut Moyen-Age; les pélerins ne racontent-ils pas que dans la
nécropole consacrée par le Christ lui-même reposent Véronique et Bénédicte, les
compagnes de Saint-Martial ? Que Charlemagne y fit enterrer quelques uns des compagnons de
Roland.
Dans cette époque d'ignorance, la légende de la fierte (ou fort) conservant les reliques
de Saint-Seurin fera de cette châsse un véritable Saint apocryphe mais vénéré:
Saint-Fort.
La Collégiale Saint-Seurin :
Au début du XIème siècle le Chapitre de Saint-Seurin crée autour de la Collégiale une
SAUVETE, domaine où s'exerce le droit d'asile et sur lequel les moines règnent en
maîtres et en juges; les habitants de la Sauveté (sur laquelle se trouvait le Palais
Gallien) devaient s'acquitter de droits féodaux.
[23] SEVERES
Dynastie des Empereurs syriens de 193 à 235 avec
Septime Sévères (193-211), son fils Caracalla (211-217) et Alexandre Sévère (222-235);
les Sévères succèdent aux Antonins et doivent faire face aux guerres civiles à
l'intérieur de l'Empire, ainsi qu'aux menaces des invasions barbares à l'extérieur.
[24] TERRE NEGRE
Cimetière antique de Burdigala situé à Naujeac,
en Pagus Novarus; ce lieu de crémation (d'où le nom de terre de cendres noires) et
d'inhumation a livré au XIXème siècle une grande richesse archéologique :
près de 15000 urnes cinéraires correspondant à une même génération de burdigaliens
ont permis d'estimer la population de l'époque à environ 20000 âmes.
De très nombreux vestiges sont conservés au Musée
d'Aquitaine, 20 Cours Pasteur à Bordeaux.
[25] TETRICUS
Empereur romain des Gaules (270-274) qui succède à
Victorinus ; on lui a attribué la construction du Palais Gallien en raison d'un
bas-relief découvert en Espagne sur lequel figure les grandes oeuvres de cet Empereur.
[26] VAN DER HEM (
Hermann)
Voyageur hollandais arrivé à Bordeaux en 1638;
pendant dix ans, et jusqu'à sa mort en 1649, il dessine les monuments de la ville. Il
laissera en 1639 deux dessins à la sanguine de l'intérieur et de l'extérieur des ruines
de l'amphithéâtre, et un dessin à l'encre de chine de la porte sud en 1640 (H) ; ses
représentations figurent dans l'Atlas de Joan Blaeu conservé à la bibliothèque
impériale de Vienne.
[27] VINET (Elie)
Humaniste considéré comme le fondateur de
l'érudition à Bordeaux, Principal du Collège de Guyenne fondé en 1533, auteur de "l'antiquité
de Bourdeaus et de Bourg présentée au Roi Charles neufiesme" en 1574 et
d"Ausonii Burdigalensis" en 1580.
Il restaura le patrimoine romain bordelais et en laissa des reconstitutions qui restent un
modèle pour les historiens.
[28] VOLNEY
(Comte de)
(1757-1820): Philosophe, auteur "des Ruines
ou méditation sur les Révolutions des Empires" (1791). En 1794 il enseigne à
l'Ecole Normale et va contribuer par ses recherches nouvelles sur l'Histoire ancienne à
la sauvegarde des restes des monuments du passé, précurseur du mouvement romantique qui
a mis l'Antiquité à la mode au début du XIXème siècle.
A.M.Bx : Archives Municipales de
Bordeaux , rue du Loup.
A.D.33 : Archives Départementales de la Gironde |